Mouvement associatif, grèves et congrès
L’idée est répandue que chaque Expo correspondit à une étape dans l’histoire politique sociale française
En somme, la grande mobilisation des entreprises et des visiteurs offrirent aux travailleurs un moyen de pression efficace sur leurs employeurs. Et les fameux retards de l’Exposition furent souvent dus à des conflits sociaux. Effectivement en 1937, les nations qui se flattent d’avoir terminé leur pavillon dans les temps prévus sont les dictatures, très aptes à réquisitionner leurs personnels nationaux. Les grèves de 1937 avaient comme précédents les grèves des charpentiers au moment de l’ouverture de l’Exposition de 1878.
Vue sous l’angle social, l’Exposition fut surtout une foire d’idées.
Aux congrès officiels patronnés par l’administration s’ajoutèrent bientôt de multiples réunions parfois à peine légales. L’histoire du socialisme au début fut scandée par le rythme des Expositions.
L’Association internationale des travailleurs par exemple installée à Londres fut directement issue des rencontres ouvrières de l’Exposition universelle de 1862.
Les délégués de 1867 continuèrent à se réunir pour discuter de l’amélioration de leur condition, des moyens d’encourager le mouvement associatif (idem pour la 2ème Association internationale des travailleurs à Paris en 1889).